Jay-Z : Sa marque de cannabis haut de gamme ferme ses portes après 4 ans

L’icône du hip-hop new-yorkais Jay-Z a tenté de percer dans le secteur du cannabis de luxe avec sa marque Monogram. Lancée en grande pompe il y a quatre ans, cette entreprise n’a pas réussi à s’imposer sur un marché ultra-compétitif. Avec des joints à 50 dollars l’unité, les attentes étaient élevées, mais les consommateurs n’ont pas trouvé le produit à la hauteur de son prix exorbitant.
Une descente aux enfers pour Monogram
Monogram était exploitée par "The Parent Company" avant d’être rachetée par Gold Flora Corp l’été dernier. Désormais, cette dernière se retrouve en procédure de mise sous tutelle judiciaire, victime d’une "spirale mortelle de la dette", selon un expert du secteur.
Jay-Z, qui était le Chief Visionary Officer de The Parent Company avant le rachat, ne joue plus aucun rôle actif dans l’industrie du cannabis. Les produits Monogram sont désormais introuvables dans les dispensaires de Californie et d’Arizona listés sur le site de la marque.
Pourtant, The Parent Company disposait à une époque de plus de 500 millions de dollars en liquidités. Mais ces fonds ont été rapidement dissipés, aboutissant à une fusion avec un opérateur de cannabis aujourd’hui en pleine déliquescence.
Des critiques sévères sur la qualité
Selon Seth Yakatan, conseiller stratégique de Glass House Brands Inc et investisseur réputé dans le cannabis, les retours sur Monogram étaient majoritairement négatifs. « Monogram était censée être un produit ultra-premium, mais je ne connais personne qui l’ait essayé et l’ait trouvé exceptionnel. Tout le monde s’accorde à dire que c’était tout juste moyen », explique-t-il.
Malgré le positionnement marketing axé sur des joints roulés à la main avec du « meilleur vert disponible », le nom de célébrité de Jay-Z n’a pas suffi à convaincre les consommateurs de débourser 50 dollars pour un seul joint.
Les marques de cannabis célèbres en difficulté
Monogram n’est pas la seule marque de cannabis portée par une célébrité à avoir fermé boutique ces dernières années. D’autres entreprises, souvent basées sur la notoriété de leurs fondateurs, ont elles aussi succombé à la concurrence féroce et aux conditions de marché difficiles.
Flow Kana
Associée à l’actrice et humoriste Chelsea Handler, cette entreprise a cessé ses activités dès début 2023, accablée par des problèmes financiers insurmontables.
Whoopi & Maya
La société de cannabis médical fondée par Whoopi Goldberg et Maya Elisabeth n’a pas survécu à un conflit entre les deux fondatrices, fermant ses portes en 2020. Comme Monogram, elle a eu du mal à prospérer sur le marché californien, connu pour sa compétition impitoyable.
Une leçon pour l’industrie
Ces échecs successifs soulignent que la réputation d’une célébrité ne suffit pas à garantir le succès d’une marque. Une stratégie solide, des produits de qualité et une gestion financière rigoureuse sont indispensables pour réussir sur un marché aussi exigeant que celui du cannabis.